Services vétérinaires et campagne de vaccination

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Ce matin encore, nous partons de bonne heure vers le village de Birni N’Gaouré, où est installé le Dr Issifi, vétérinaire responsable des Services Vétérinaires Privés de Proximité (SVPP) pour les départements de Falmeye et Boboye.

Installé depuis 2008, il travaille la plupart du temps pour son propre compte mais est aussi mandaté chaque année par l’Etat pour les campagnes de vaccination. Il s’occupe donc de la vaccination obligatoire des troupeaux contre la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants et la pasteurellose cameline. Le nombre total d’animaux à vacciner est énorme : 200 000 bovins, 145 000 petits ruminants et 6000 camelins.

Il est donc appuyé dans sa tâche par un réseau de 50 agents communautaires de santé animale qui, au terme d’une formation aux soins de base, veillent à la bonne santé des troupeaux, prodiguent des conseils d’élevage et de gestion du troupeau de chaque éleveur et effectuent les vaccinations sous la supervision du vétérinaire.

Si les agents communautaires de santé animale n’arrivent pas à soigner les animaux avec leurs connaissances, il font appel au vétérinaire pour se rendre auprès de l’éleveur, qui devra lui payer ses honoraires et les médicaments.

Nous visitons le cabinet vétérinaire qui, bien que modeste, est très bien achalandé en médicaments.

Campagne de vaccination : les petits ruminants

Cette année, la campagne de vaccination est très en retard. Elle aurait dû commencer début décembre mais faute de commande et de livraison des vaccins par l’Etat, le SVPP n’a pu commencer à vacciner les troupeaux que depuis quelques jours.

Avant que nous partions vers le village pour les vaccinations, un homme arrive avec son dindon malade, qui sera traité par un agent communautaire de santé animale pendant que nous nous entretenons avec le Dr Issifi.

Nous nous rendons ensuite dans le village où deux agents viennent de commencer à vacciner les chèvres de plusieurs familles. Karlien et moi les aidons à attraper les chèvres.

Assez rapidement, tous les animaux sont vaccinés et nous reprenons la route pour nous rendre à la Direction Régionale de l’Elevage de Dosso, où nous sommes reçues par le Directeur qui nous demande nos impressions sur notre visite dans sa région. La conversation dévie une fois de plus sur l’abattoir communal de Dosso.

Après-midi de détente au parc du W

Le vendredi étant un jour de prière, nous devons écourter l’entrevue sans avoir pu vraiment avancer sur le sujet. Nous rentrons au bureau du partenaire local de Vétérinaires Sans Frontières où nous attend un délicieux dîner.

Après avoir dit au revoir à l’équipe locale, nous nous dirigeons vers Kouré où nous aurons l’immense plaisir de visiter le parc national du W accompagnés d’un guide. Environ 600 girafes y vivent en liberté, et après environ ¾ heure de piste en pleine brousse, nous pouvons admirer 4 splendides spécimens peu farouches qui se laissent photographier et approcher très facilement. Leur vue nous comble de joie et d’émerveillement.

Nous rentrons finalement à Niamey en admirant en route un splendide coucher de soleil.