« J’utilise régulièrement le lait des chèvres pour nourrir mes enfants »

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Le village d’Ingall est situé au Niger, en zone aride de climat sahélo-saharien, à 900 kilomètres au Nord-Est de la capitale. Dans cette région, où la température tourne souvent autour de 40 degrés, environ 90 % de la population vit de l’élevage et près de 60 % vit en-dessous du seuil de pauvreté.

Vétérinaires Sans Frontières soutient 60 femmes à Ingall à travers l’élevage de chèvres. Pour les sélectionner, l’ONG a sollicité les responsables du village. Ensemble, ils ont défini des critères de vulnérabilité pour identifier les femmes les plus vulnérables de la communauté. Chacune des femmes sélectionnées a reçu quatre chèvres et un bouc, ce qui représente un coût total de 200 000 francs CFA (environ 305 euros) par famille, suivi sanitaire inclus. Vétérinaires Sans Frontières leur a également donné plusieurs formations à propos des techniques d’élevage et de la prévention de la malnutrition.

Magnia Marwane, qui n’avait pas d’animaux et dépendait d’autres personnes pour subvenir aux besoins de sa famille, en fait partie : « J’ai six enfants et mon mari est décédé il y a quelques années. J’ai alors tenté de joindre les deux bouts en vendant des condiments dans le quartier. De son vivant, mon mari était éleveur et il prenait tout en charge, je ne connaissais pas toutes les difficultés quotidiennes liées à la gestion d’une famille. Mes petites ventes ne me rapportaient pratiquement rien donc c’était très difficile… je n’avais même pas de quoi acheter des vêtements ou des médicaments pour les enfants. »

« Il y a un an, Vétérinaires Sans Frontières m’a offert cinq caprins. Je suis très contente d’avoir reçu ces animaux ! Mes quatre chèvres ont déjà eu un chevreau chacune. J’utilise régulièrement le lait des chèvres pour nourrir mes enfants, et il n’y a pas longtemps, j’ai vendu deux boucs pour acheter du mil et de la semoule de blé.

Mes enfants ont entre entre 8 et 25 ans. Trois d’entre eux vont à l’école publique. Maintenant, j’ai les moyens de leur acheter des fournitures scolaires ou des médicaments, et je peux même leur donner de l’argent pour la récréation et leur offrir des vêtements de fête. »