L’accès à l’eau : le challenge des éleveurs du Karamoja

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Au Karamoja, dans le nord-est de l’Ouganda, l’accès à une eau propre et potable est un challenge permanent pour les éleveurs. Faute d’entretien, les points d’eau sont souvent en mauvais état, voire complètement abandonnés. La pénurie d’eau est en outre accentuée par le changement climatique, qui provoque des périodes de sécheresse extrême. La population, bien qu’adepte de la transhumance, doit donc se déplacer de plus en plus loin pour satisfaire ses besoins en eau.

3 personnes sur 4 n’ont pas accès à l’eau potable

Dans le district de Kaabong, on estime que seuls 23 % de la population ont accès à l’eau potable. A peine une famille sur cinq dispose de 15 litres d’eau par personne et par jour, quantité pourtant recommandée par l’OMS pour la consommation, l’hygiène et les besoins de base. Sans parler des besoins du bétail, dont la majorité de la population dépend pourtant pour vivre.

Dans ces conditions, il n’est pas rare que les éleveurs doivent utiliser les mêmes points d’eau que ceux où ils abreuvent leurs troupeaux. Une pratique très dangereuse pour leur santé, puisqu’elle augmente les risques de propagation des maladies transmissibles à l’homme. C’est pourquoi nous travaillons à la réhabilitation et la construction de points d’eau à destination des communautés locales et de leur bétail.

La santé humaine et animale en péril

Le manque d’eau potable a de graves conséquences sur la santé des Karamojong, en particulier des enfants. La diarrhée, maladie fortement liée à la qualité de l’eau, est l’une des quatre principales causes de mortalité infantile en Ouganda. Au Karamoja, un enfant sur cinq en souffre.

Le bétail pâtit également de la situation. Privées d’eau, les vaches et les chèvres produisent moins de lait et sont plus vulnérables aux maladies. Or, la santé des éleveurs est étroitement liée à la leur : si le troupeau tombe malade, c’est tout le village qui est en danger. Faciliter l’accès à une eau propre et potable est donc un enjeu essentiel pour la santé animale et humaine au Karamoja.

Vers un meilleur accès et une meilleure gestion de l’eau au Karamoja

Pour pallier ce problème, nous avons entrepris la réhabilitation de quinze puits de forages. Ceux-ci se composent toujours d’un point d’eau destiné à la consommation humaine et d’abreuvoirs pour le bétail, afin de limiter les risques sanitaires. Nous installons aussi quinze réservoirs afin de collecter l’eau de pluie qui pourra ensuite servir de réserve d’eau aux éleveurs durant les deux premiers mois de la saison sèche. Au total, ces aménagements profiteront à 4500 personnes environ. Afin d’assurer leur entretien, nous mettons en place des comités de gestion de l’eau, pilotés par les utilisateurs.

En 2022, nous prévoyons de rénover d’autres forages, de construire deux fois plus de réservoirs et même d’installer un réseau d’eau courante à énergie solaire. Notre objectif : permettre à environ 2000 familles du Karamoja d’avoir accès à l’eau, dont 500 directement à l’eau courante.

L’émancipation féminine : l’autre enjeu d’un meilleur accès à l’eau

Si l’amélioration de la santé est notre objectif principal, nous espérons aussi améliorer la condition féminine dans la région. En effet, c’est souvent aux femmes et aux filles que revient la corvée d’eau. En ayant accès à un point d’eau plus proche, elles auront plus de temps à consacrer à d’autres activités, notamment les activités génératrices de revenus et l’école.

Aidez-nous à construire d’autres points d’eau en Ouganda

Faites un don pour nous aider à développer ces infrastructures essentielles au Karamoja. Ensemble, nous aidons des éleveurs à avoir accès à une eau propre et potable pour leur famille et leur bétail.

Avec le soutien du gouvernement flamand (Vlaams Partnerschap Water voor Ontwikkeling).