Le documentaire Waynaabe reçoit le prix “Coup de Cœur”

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D’une façon naïve et pénétrante, le film montre la vie quotidienne des pasteurs Wodaabe. Ils traient leurs vaches à la main, font vacciner leurs animaux et si le seau tombe dans le puits, ils doivent y descendre eux-mêmes pour aller le rechercher. Pendant ce temps Mooro, une jeune mère, parle de son clan. Sa fille Jumaare se rétablit de la malnutrition. Les Wodaabe se rassemblent pour la fête annuelle du ‘Worso’. Fidèles à la tradition, les anciens choisissent une vache, et les filles se préparent pour les  danses du soir.  Leur vie cependant n’est pas toujours une fête. Survivre n’est pas si évident.

Tournage dans le désert

Le documentaire Waynaabe tourné en 2010 faisait partie d’un projet de film sur les éleveurs nomades au Niger.  Les Woodabe étaient les plus significatifs, vu que, d’après Franceso Sincich, il s’agit d’éleveurs « absolus ». « Pour ce peuple, l’élevage, c’est la seule activité et, en plus, ce n’est pas seulement une activité économique, mais elle couvre tous les aspects de la vie sociale et culturelle ». Bien que Francisco Sincich ait visité précédemment des éleveurs en Syrie et en Somalie, c’est au Niger qu’il a fait son premier film. « C’était une expérience totale : avec un caméraman et un assistant nous avons fait un film dans le désert avec tout l’équipement électronique bien qu’il n’y avait pas d’électricité ! Nous avons travaillé avec les éleveurs Wodaabe et leurs familles sur un projet qui était nouveau à la fois pour eux et pour moi. Ça a été une expérience vraiment très enrichissante ».

Image romantique vs. Réalité

Avec le documentaire Francesco Sincich a voulu faire connaître les Wodaabe et leur vie quotidienne. « Certains les connaissent par leurs danses, mais en Occident, nous ne savons rien au sujet de leur vie. Beaucoup ont une image aventureuse et romantique d’un fier Touareg sur son chameau, qui nous donne l’idée de liberté dans la nature. Mais ils ne savent rien de la vie quotidienne. Les Wodaabe ont besoin de sortir de la marginalisation qu’ils subissent, comme tous les éleveurs nomades partout dans le monde. Ils sont convaincus qu’il est bon de faire connaître leur vie et leur culture ».

C’est pourquoi il est important que le documentaire ait reçu le prix. « Le chef des Wodaabe m’a donné la permission de représenter son peuple à l’ étranger. Cela signifie qu’ils ont confiance en moi et je respecterai toujours cela et l’utiliserai dans leur intérêt. Bien sûr, je suis personnellement très heureux avec le prix, mais je crois surtout que ce n’est pas l’auteur, mais le sujet qui plaît. En fait ce sont les Wodaabe qui ont remporté le prix, et ça c’est très important « .

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