Le centre de collecte de lait de Kollo, au Niger, a reçu la visite du ministre De Croo le 21 juin dernier. Guidé par des éleveurs locaux, il a assisté au processus de réception et de stockage du lait dans le centre et a pu échanger avec différents acteurs de la filière : collecteurs de lait, agents communautaires de santé animale, groupements de femmes, etc.

Plus de lait et plus de revenus

Au cours de la visite, différents aspects ont retenu son attention, notamment le fonctionnement de la coopérative (structuration des prix et redistribution des bénéfices) et l’importance de la santé animale pour une meilleure production. Mais il s’est montré particulièrement intéressé par les améliorations que le centre a apportées dans la vie des nombreux acteurs locaux employés par la filière.

Notre ministre s’est longuement entretenu avec des groupements de femmes. Grâce aux soins apportés par les agents communautaires de santé animale et l’accès à l’aliment pour bétail au niveau du centre de collecte, leurs vaches produisent plus de lait. Ce surplus permet à leurs familles d’en consommer davantage mais également d’en écouler via le centre de collecte et d’en transformer une partie pour la vente. Elles contribuent donc davantage aux dépenses du ménage, et peuvent par exemple payer les frais scolaires et médicaux.

Pour les collecteurs aussi, le projet a de nombreux avantages. Grâce à un crédit obtenu dans le cadre du projet, ils ont pu acheter des motos. Aujourd’hui, ils collectent de plus grandes quantités de lait et l’amènent plus rapidement au centre de collecte que quand ils le faisaient à vélo, ce qui augmente naturellement leurs revenus.

‘Aider les gens à faire plus par eux-mêmes’

À l’issue de la journée, M. De Croo s’est déclaré satisfait de la visite et a fait savoir que ce projet correspondait pleinement à ses aspirations en matière de développement dans le Sud :

« Ce qui est positif dans ce projet, c’est que l’on travaille sur toute la chaîne de l’élevage : il y a des vétérinaires pour les vaccinations, le lait des vaches est collecté et distribué, les femmes transforment le lait en fromage et en beurre, ce qui leur donne l’opportunité d’acheter du matériel scolaire pour leurs enfants. C’est là-dessus que la coopération belge au développement veut mettre l’accent aujourd’hui : aider les gens sur place à faire plus par eux-mêmes. »

Vétérinaires Sans Frontières appuie la filière lait locale

Au Niger, Vétérinaires Sans Frontières renforce le secteur laitier en zone urbaine et péri-urbaine. Le manque de fourrage et d’eau, la mauvaise hygiène lors de la traite du lait, les problèmes de transport et le manque d’infrastructures contribuent à une faible productivité. Dans ces conditions, les consommateurs n’ont d’autre choix que d’acheter du lait en poudre importé. Pour remédier à cela, Vétérinaires Sans Frontières apporte un appui à tous les maillons de la chaîne de production du lait, c’est-à-dire du producteur (éleveur) jusqu’au consommateur, en passant par le collecteur et le centre de collecte ou la mini-laiterie. Ces centres de collecte approvisionnent les industries laitières de Niamey avec du lait local.

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