Vétérinaires Sans Frontières met en place un projet de soutien à l’élevage au nord du Burkina. L’objectif : améliorer le niveau de production (viandeuse et laitière), améliorer et diversifier les revenus et renforcer les capacités organisationnelles et managériales des femmes.
Bonnes pratiques et techniques d’élevage
Kadiata Tall a reçu cinq chèvres et un bouc de Vétérinaire sans Frontières. Elle vit avec son mari et leurs six enfants, dont aucun n’est scolarisé pour le moment. « Mais ça va changer. Les chèvres fournissent non seulement du lait et du fumier, mais elles sont aussi une source de revenus. Bientôt, j’irai au marché pour en vendre une et avec cet argent je pourrai payer de scolarité de mes enfants. »
Les familles vulnérables ne reçoivent pas uniquement des chèvres. Vétérinaires Sans Frontières les forme aussi aux bonnes pratiques et aux techniques d’élevage. Elles apprennent ainsi les principes de base de l’alimentation, de la santé et de la reproduction.
« La formation n’était pas très difficile », raconte Fatoumata Diallo. Elle passe le plus clair de son temps à fabriquer des nattes et des calebasses. « Mais mon petit commerce ne rapporte pas grand-chose. » Pour elle, les chèvres et le bouc reçus de Vétérinaires Sans Frontières sont une aubaine. « C’est un grand pas en avant de ne plus être dépendante d’une seule activité. »
Plus de la moitié de la population ignorée
Hadjiratou Diallo a neuf enfants. C’est la première fois qu’elle a des chèvres. Sa joie est donc facile à imaginer. Ces animaux contribuent au renforcement du statut socio-économique des femmes. « La réticence de mon mari à partager le pouvoir ne me fait pas peur », explique Hadjiratou. « Pour moi, le principal obstacle est la communication. Je ne sais ni lire ni écrire… »
« Comment peut-on améliorer notre pays si plus de la moitié de la population est ignorée ? » conclut la présidente de DEWRAL. « Sur le plan de l’économie familiale, le bétail constitue un facteur indispensable à la stabilisation du budget et à de sécurisation du capital familial. Alors, intégrer les femmes dans l’élevage n’est plus une question, c’est une évidence ! »
Chaque jour, nous nous battons pour que les femmes aient une vie digne. Les histoires de Kadiata, Fatoumata et Hadjiratou prouvent que le combat en vaut la peine. Mais beaucoup d’autres femmes ont encore besoin de votre soutien. En soutenant Vétérinaires Sans Frontières, vous contribuez à améliorer avec nous la vie des femmes en Afrique.