Journée mondiale du lait 2014 : la moustache, ce n’est pas lait !

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En Afrique, la production de lait joue un rôle important dans la lutte contre la faim et la pauvreté. Dans les pays en développement, plus d’un milliard de personnes dépendent de l’élevage pour leur alimentation et leurs revenus. 85% de ces éleveurs boivent le lait de leurs vaches, chèvres ou moutons.

Trois fois plus de lait grâce à une meilleure nutrition et santé animale

Mais en Afrique sub-saharienne, la production de lait n’est pas optimale. Alors qu’une vache belge produit en moyenne 20 à 30 litres de lait par jour, une vache africaine quant à elle, ne produira que 2 à 3 litres. Mais bien souvent, elle n’atteint même pas un litre par jour. Cela s’explique par un manque d’eau et d’aliments pour le bétail durant les saisons sèches et la difficulté d’accès aux soins de santé des animaux dans les zones rurales. En améliorant leur alimentation et leur santé, les vaches sont capables de produire trois fois plus de lait.

Chemin difficile du producteur au consommateur

Toutefois, le lait produit localement trouve difficilement son chemin vers le consommateur. En raison d’une mauvaise hygiène lors de la traite, mais aussi lors de son transport, lorsque la chaîne du froid est cassée, les routes en mauvais état, et qu’il y a peu d’investissements dans des entreprises locales de stockage et de transformation, beaucoup de lait est perdu. Par conséquent, les consommateurs se tournent vers le lait en poudre, tandis que les agriculteurs locaux doivent jeter leur lait parce qu’il n’arrive pas à temps auprès des consommateurs.

Une pression sur les prix en Belgique

La situation pour les agriculteurs en Belgique n’est pas facile non plus. Les prix qu’ils reçoivent pour leurs produits sont soumis à d’importantes fluctuations et la plupart du temps ne couvrent pas les coûts de production. Sous la pression de ce contexte socio-économique, les agriculteurs ont souvent tendance à accroître leur exploitation et intensifier leur productivité. Avec pour résultat un modèle d’agriculture où par exemple de grandes quantités de maïs et de soja sont cultivées pour l’alimentation animale. Ce qui entraîne à son tour une importante déforestation en Amérique latine. L’élevage intensif conduit souvent à un risque accru de maladie chez les animaux et une grande utilisation préventive d’antibiotiques.

En faveur d’un lait socialement responsable et équitable

Wervel, Biosano et Vétérinaires Sans Frontières, à l’occasion de la Journée Mondiale du lait,donnent un coup de projecteur sur , l’importance du lait et les défis auxquels les agriculteurs belges et africains sont confrontés. Ils plaident en faveur d’un lait socialement responsable et équitable, où éleveurs, animaux, environnement et consommateurs en sortent gagnants. Avec le soutien de Biodia, ils mettent à l’honneur un lait biologique, local et équitable, pour démontrer qu’une filière lait durable est possible.

Faites-vous entendre

Participez à la Journée Mondiale le dimanche 1er juin à Bruxelles et venez goûter un lait équitable. Au stand de Vétérinaires Sans Frontières situé sur la place Agora, venez tentez votre chance pour remporter du lait équitable. Et posez avec la moustache de lait (après tout, la moustache ce n’est pas lait) et notre photographe vous prendra en photo. Vous serez ainsi solidaire avec les producteurs de lait au Nord et au Sud. Grâce au hashtag #worldmilkday vous retrouverez votre photo sur nos réseaux sociaux.