« Ca fait des années que j’essaie d’élever des poules. J’ai honte parce que je n’ai jamais réussi à les garder en vie jusqu’à l’âge adulte… Mes poussins mouraient toujours avant », raconte timidement Bibate Sawadogo. Elle habite avec son mari et ses quatre enfants dans le village de Damesma, au centre-nord du Burkina Faso.
« Mais depuis quelques mois, j’ai compris pourquoi je perdais toujours mes animaux : je ne les vaccinais pas. C’est pendant une formation sur l’aviculture que j’ai appris qu’il fallait faire vacciner mes poussins. En plus, on m’a aussi expliqué que si un poussin ou une poule tombe malade, il faut réagir immédiatement et mettre l’animal concerné en quarantaine. J’ai aussi reçu plein de conseils pour bien les nourir. Maintenant, je ne mets plus la nourriture à même le sol. J’ai installé un petit abreuvoir. Je fais tout pour éviter que mes animaux ne tombent malade. »
Une activité bienvenue
La formation organisée par Vétérinaires Sans Frontières a redonné le courage à Bibata d’élever de la volaille. Elle est allée au marché avec son mari et ils ont acheté quelques poules. Avoir l’opportunité de s’occuper du petit élevage est un vrai soulagement pour elle.
« Pour survivre et nourrir mes enfants, je fais un peu de commerce. Je vends du soumbala (une épice, fabriquée avec les graines de l’arbre néré) et je torréfie des arachides. Mais le bénéfice de ces activités ne représente pas grand-chose. Du coup, l’élevage de poules est une activité bienvenue pour gagner un peu plus d’argent. Cela permettra à toute la famille de rebondir. Maintenant que je sais comment mieux élever mes poules, je suis certaine qu’elles vont se reproduire rapidement. »