Fin septembre, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) votera l’adoption d’une Année Internationale des Pâturages et des Eleveurs transhumants. Ce vote se fera à l’initiative du gouvernement mongol et marquera une première étape avant la désignation officielle en octobre 2021.
Vétérinaires Sans Frontières, en tant que point focal du CELEP, soutient cette proposition. Depuis de nombreuses années, nous défendons l’importance culturelle, socio-économique et environnementale du pastoralisme à travers le monde.
Un enjeu méconnu mais primordial
Saviez-vous que les pâturages couvrent 30 à 40 % de la surface terrestre ? Et qu’environ 500 millions d’éleveurs transhumants veillent à les maintenir en bon état avec l’aide de leurs troupeaux ?
Plus d’un tiers de la surface terrestre est constituée de pâturages. Des herbes naturelles, des arbustes ou des arbres éparpillés, avec un potentiel énorme pour contrer les changements climatiques. C’est aussi là que paissent le bétail et la faune sauvage, essentiels à la subsistance de 500 millions d’éleveurs pastoralistes.
C’est pour sensibiliser à cette problématique que le gouvernement mongol propose une Année internationale des pâturages et des éleveurs transhumants. L’imprévisibilité du climat, la croissance démographique et les nouveaux usages non-durables des terres sont autant de défis qui nécessitent une action urgente à l’échelle mondiale afin de garantir la sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement.
Une telle année internationale contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable en améliorant la gestion et la restauration durables des terres. Elle permettra d’adopter des politiques éclairées qui reconnaissent les valeurs économique et culturelle des pâturages et des pasteurs mais aussi les droits des éleveurs pastoralistes. Cette année profitera aussi à l’alimentation et au bien-être de tous. Nous appelons donc les Nations Unies à adopter une Année internationale des pâturages et des éleveurs transhumants lors de la réunion de la Commission de l’agriculture de 2020.
L’appel de Michèle Rivasi
Michèle Rivasi, députée au Parlement européen, a bien compris l’importance du pastoralisme et soutient elle aussi l’initiative de la Mongolie. Elle vous explique pourquoi en quelques mots.
Plus d’infos sur www.iyrp.info.