En Afrique, le lait joue un rôle essentiel dans la lutte contre la faim et la pauvreté. Dans les pays en développement, plus d’un milliard de personnes vivent de l’élevage. Les animaux leur fournissent du lait, mais aussi un revenu et du fumier.
Moins d’un litre de lait par jour
Alors qu’une vache belge produit en moyenne 25 à 35 litres de lait par jour, une vache africaine n’en donne dans le meilleur des cas que 2 à 3 litres. Souvent, elles en produisent même moins d’un litre, surtout pendant la saison sèche. Cela s’explique par le manque d’eau, d’aliments de qualité et de soins vétérinaires dans les régions rurales. Rien qu’en améliorant leur alimentation et leur santé, il est possible de tripler la quantité de lait produite par les vaches.
Le consommateur se tourne vers le lait en poudre
De cette manière, les éleveurs ont plus de lait pour leur consommation personnelle, et ils peuvent également en vendre le surplus. Le lait produit localement arrive toutefois difficilement jusqu’au consommateur. Les pertes de lait sont importantes en raison des mauvaises conditions d’hygiène lors de la traite, de l’absence de réfrigération lors du transport du lait, du mauvais état des routes et du peu d’investissement dans les petites unités locales de stockage et de transformation. Les consommateurs n’ont alors d’autre choix que d’acheter du lait en poudre. De plus, les éleveurs locaux ne peuvent pas rivaliser avec les bas prix du lait en poudre importé des pays occidentaux.
Appel à investir davantage dans la production laitière africaine
En améliorant la santé des troupeaux et en soutenant la production locale de lait en Afrique, Vétérinaires Sans Frontières lutte contre la faim et la pauvreté. Malgré le rôle important que joue l’élevage dans la réduction de la pauvreté, moins d’1% du budget de l’aide mondiale lui est actuellement alloué.
Le gouvernement belge a promis de consacrer 15% de son budget de coopération au développement à l’agriculture à partir de 2015. Mais cette promesse n’a pas encore été honorée. Vétérinaires Sans Frontières appelle donc le gouvernement belge à conserver cet engagement et à le respecter à l’avenir, entre autre en investissant davantage dans la production laitière familiale en Afrique.
La Journée Mondiale du lait a été créée en 2001 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Programme
- 9h-17h, Manneken Pis (au coin de la rue de l’Etuve et de la rue du Chêne, 1000 Bruxelles): Manneken Pis sera habillé en éleveur africain (Peul, Niger) et urinera du lait.
- 9h-14h, Manneken Pis
- En maintenant les animaux en bonne santé, le vétérinaire nigérien Abdoulaye Saidou Alzouma aide les éleveurs à produire davantage de lait de meilleure qualité. Il sera présent devant Manneken Pis pour témoigner de l’importance du lait pour la population nigérienne. Il fait partie des 126 vétérinaires qui exercent au Niger. Avec les 48 agents communautaires de santé animale sous sa responsabilité – des éleveurs disposant d’une formation de base en soins vétérinaires -, il soigne les troupeaux dans un périmètre de 4500 km², dans la région de Madaoua.
- Les passants pourront déguster gratuitement le bon lait équitable Fairebel, le label des fermiers belges de la coopérative Faircoop.
- Relevez le défi et tentez de traire une fausse vache.
- Concours de cowfies: prenez un selfie original avec une vache et postez-le sur notre page Facebook avant 17h le 1er juin. La photo la plus originale remportera un bon de 15 euros chez Oxfam-Magasins du Monde.