Vétérinaires Sans Frontières tient à exprimer sa solidarité aux éleveurs flamands touchés par l’épidémie. En tant qu’ONG, nous travaillons au quotidien à l’amélioration de la santé animale et des conditions de vie des éleveurs africains. En Belgique aussi, des familles vivent de l’élevage et peuvent tout perdre du jour au lendemain à cause d’une maladie animale.
La tuberculose bovine
La tuberculose bovine est une maladie présente au niveau mondial qui est causée par la bactérie Mycobacterium bovis. Ses symptômes les plus fréquents sont un amaigrissement de l’animal et l’apparition d’une forte toux.
Cela fait 10 ans que la Belgique n’avait plus connu de cas de tuberculose, notamment grâce aux mesures de prévention prises lors du contrôle des animaux (vaccination, tuberculinisation). La tuberculose étant une maladie réglementée, sa déclaration est obligatoire : tout cas suspect doit être déclaré auprès de l’unité provinciale de contrôle de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).
Cependant, la tuberculose bovine est contagieuse; les contacts entre les bovins belges et ceux des pays voisins sont donc susceptibles d’amener de nouveaux cas de tuberculose dans un cheptel. C’est pour cette raison que la tuberculose bovine revient de façon ponctuelle en Belgique.
Un risque pour l’animal, mais aussi pour l’homme
La tuberculose est un exemple classique de zoonose, c’est-à-dire une maladie qui est transmissible à l’homme. Les personnes étant en contact proche avec les bovins (éleveurs, vétérinaires, personnel d’abattoir,…) peuvent donc être contaminées par cette maladie, bien que cela reste exceptionnel en Belgique. La contamination se fait via l’inhalation de bactéries expectorées par les animaux (éternuement, toux) ou par la consommation de lait cru. Il est donc important de faire bouillir le lait avant de le consommer. En Belgique, la stérilisation du lait exclut toute contamination par cette voie.
Par contre, en Afrique, où la maladie est endémique, beaucoup de familles d’éleveurs boivent directement le lait cru de leur vaches. Là-bas, le lait est un élément essentiel dans l’alimentation quotidienne des éleveurs vulnérables, qui vivent d’ailleurs constamment à proximité de leur bêtes. Pour eux, le risque de contamination est donc élevé. Pour remédier à cela, Vétérinaires Sans Frontières sensibilise entre autres les éleveurs africains aux dangers des zoonoses et aux symptômes des maladies animales comme la tuberculose.
> Plus d’infos: Site de l’AFSCA