Et c’est le cas, nous l’avons vu. Nous avons quitté les belles routes asphaltées pour faire des km de pistes impraticables sans 4X4 à la rencontre des familles où le principal soucis des parents est de pouvoir préparer un repas pour les enfants chaque jour. Pas d’électricité, pas d’eau potable et pas de revenus. Et là se situe probablement une des principales sources du problème de pauvreté et de précarité dans le pays: aucune source de revenus pour des millions de familles.
C’est la raison pour laquelle Vétérinaires Sans Frontières soutient aussi, en collaboration avec les associations locales, la commercialisation des produits issus du petit élevage. La seconde famille que nous sommes allés voir hier à Nyanza a pu payer, par exemple grâce à la vente d’une dizaine de lapins, les frais de scolarisation de deux de leurs enfants.
Aujourd’hui nous sommes allés voir le marché au bétail à Butare où ont lieu les transactions. Chèvres, lapins, cochons et bovins sont revendus à des marchands et repartiront dans les quatre coins du pays. Et nous aussi allons voir du pays car nous partons passer une journée au Lac Kivu.
Carole Meersschaert