En réalité, j’ai été positivement surprise. Les animaux sont tués et dépecés dans un local réservé à cet effet et il y avait peu d’odeurs. Malgré tout, beaucoup de mouches circulent et nous avons retrouvé des parasites au niveau du foie (Fasciola Hépatica). Tous les vétérinaires m’ont dit de sauter sur l’occasion et de prendre photos et films car j’avais peu de chance de voir ça en Belgique.
Comme quoi, j’ai bien fait de venir ! Tous les jours, j’ai la chance de suivre des travaux pratiques. Et en plus avec des gens extrêmement pédagogues et qui prennent leur temps pour m’expliquer. Le vétérinaire ougandais fait toujours attention à ce que je ne sois pas mise à l’écart et vérifie souvent que j’ai une place de choix pour bien observer.
Le marché à bétail ressemblait fort à ceux qu’on aperçoit dans les documentaires d’Arte. Mais y être pour du vrai nous permet de mieux nous rendre compte que souvent ils vendent leur moins belles bêtes. Nous avons souvent croisé des vaches assez âgées. Âge que nos vaches n’atteignent que chez les particuliers. Du fait que nos vaches finissent rapidement à l’abattoir, on en oublierait presque que certaines peuvent vivre jusque 30 ans !
Nous avons ensuite visité le nouveau laboratoire vétérinaire du Karamoja. Nous y avons passé le reste de la journée avec des vétérinaires venus de toute la région. Belges et Ougandais ont présenté leur spécialité. Cet échange entre vétérinaires fut très instructif et m’a permis de mieux cerner certaines choses, certains blocages dans la communication entre vétérinaires et éleveurs, mais aussi de mieux comprendre les problèmes auxquels la profession est confrontée dans chaque pays. La journée s’est terminée par une réflexion sur des pistes de collaboration futures… Step by step, tel fut le mot de clôture de cette journée bien chargée.
Tiphaine Grégoire