Le 7 mai, nos deux ambassadeurs partent pour le Rwanda. Ils pourront se rendre compte par eux-mêmes de la façon dont le petit élevage change radicalement la vie des familles défavorisées. Les ambassadeurs mettront la main à la pâte: ils aideront à la construction d’un jardin potager et d’un four amélioré pour une famille rwandaise. Avant de partir, Carole prend le temps de réfléchir sur le tableau général.
Carole: « Vais-je réussir à me rendre utile ? »
Comment prépare-t-on un voyage comme celui-ci ? Ce ne sont ni les bagages, ni les visas qui me préoccupent, mais bien le rôle que nous pouvons jouer, la contribution que nous pouvons apporter à Vétérinaires Sans Frontières et à travers eux, aux peuples d’Afrique. On ne part pas pour un voyage comme le nôtre comme on partirait pour un safari au Kenya ou en Tanzanie. D’ailleurs, parlons-en de la Tanzanie qui est le pays de mes premiers pas sur le continent africain: 4 missions pour une ONG où nous avons pu apporter notre aide dans le laboratoire de l’hôpital de Peramiho, un petit village situé dans le sud de la Tanzanie. Avant chaque mission, exactement comme aujourd’hui, c’était le stress : vais-je réussir à me rendre utile? Que puis-je apporter? Comment puis-je contribuer à un monde meilleur? Car là se situe finalement l’enjeu.
« Vos bons sentiments, que signifient-ils si rien n’en paraît dehors ? Et votre savoir, qu’en est-il s’il reste sans conséquences? Souciez-vous en quittant ce monde non d’avoir été bon, cela ne suffit pas, mais de quitter un monde bon. »
Comment puis-je contribuer à un monde meilleur ?
Ces paroles de Bertolt Brecht nous aident à nous souvenir que nous sommes les acteurs de ce monde. Ces paroles sont tout ce qui réunit les hommes et les femmes qui, comme vous et moi, souhaitons apporter notre contribution à un monde meilleur. Nous verrons tout au long de ce voyage et de nos discussions que chacun peut, à son niveau, contribuer à un monde meilleur à travers le soutien que nous pouvons apporter aux organisations qui comme Vétérinaires Sans Frontières œuvrent, de façon réfléchie, contre la faim dans le monde, mais aussi à travers nos gestes dans notre vie de tous les jours, dans notre entourage, et finalement dans le choix de nos valeurs et de nos priorités.
Mes réunions au siège de Vétérinaires Sans Frontières m’ont permis de découvrir avec enthousiasme que cette ONG avait une action globale au niveau de l’homme, de l’animal et de l’environnement et aussi une action « discrète » sur place en Afrique, car elle tend à favoriser la prise en charge des projets par les partenaires locaux, garantissant ainsi le respect des traditions et des cultures. Vous découvrirez aussi que Vétérinaires Sans Frontières a des projets non seulement dans le sud, les pays d’Afrique, mais aussi dans le nord, car c’est en sensibilisant les populations des pays occidentaux au rôle que nous avons dans les problèmes de malnutrition et de faim dans le monde ainsi qu’ au rôle que nous pouvons jouer dans la recherche et la mise en place de solutions, qu’on peut parler de développement durable.
Carole Meersschaert