Au Nord du Burkina Faso, Vétérinaires Sans Frontières distribue des coupons alimentaires avec lesquels les réfugiés maliens peuvent acheter du fourrage dans des banques d’aliments pour bétail. Nous vaccinons aussi les animaux. « La vaccination contre la tuberculose est par exemple très importante, » explique Sibri Benoit Sawadogo, vétérinaire. « Du lait contaminé peut rapidement provoquer une épidémie. »
Transmissibles de l’animal à l’homme
La tuberculose est en effet un exemple classique de zoonose, une maladie transmissible de l’animal à l’homme. Les personnes en contact étroit avec les animaux peuvent être contaminées en inhalant des pathogènes, par exemple quand une vache tousse ou éternue. On peut aussi contracter la maladie en buvant du lait cru, ce qui arrive souvent en Afrique. En plus des vaccinations, la sensibilisation a elle aussi un rôle à jouer. Les éleveurs reçoivent ainsi des formations pour apprendre à mieux s’occuper de leurs animaux et à appliquer les mesures d’hygiène nécessaires lors de la traite.
Et cette approche fonctionne bien, selon Ag Ayouba, éleveur dans le camp de réfugiés de Goudebo. « Notre situation est loin d’être parfaite, mais nous allons de l’avant. Que l’on soit réfugié ou pas, la vie au Sahel est de toute façon difficile à cause du climat, » explique-t-il. Mais quand son fils passe devant nous, l’optimisme de Ag Ayouba s’estompe quelque peu. “Il a trois ans ; il est né ici, dans le camp de réfugiés. Il n’a jamais rien connu d’autre…”
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La coupole des ONG francophones, le CNCD-11.11.11, dont Vétérinaires Sans Frontières fait partie, se bat contre les inégalités et pour un changement durable. Cette année, la migration se trouve au centre de sa campagne. Car, partout dans le monde, des millions de personnes fuient la guerre, la pauvreté, les inégalités, le changement climatique,… Des causes auxquelles Vétérinaires Sans Frontières fait face au quotidien.
