Des cantines de lait pour combattre la malnutrition infantile

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Dans les camps de réfugiés de Goudebo et Mentao, au Nord du Burkina Faso, Vétérinaires Sans Frontières travaille en étroite collaboration avec Save The Children. « À l’arrivée des réfugiés au camp en 2012, nous avons constaté une forte malnutrition chez les enfants, » explique Boukary Karembiri, employé de l’ONG internationale. « Une explication à ce problème est le manque de lait, puisque les animaux sont trop affaiblis pour en produire ou ne sont tout simplement pas présents dans le camp, mais sur les pâturages. »

« Pour résoudre ce problème, ou en tout cas y remédier, » corrige Boukary, « nous avons mis en place des cantines de lait dans les camps de réfugiés. » Dans ces hangars semi-ouverts, les enfants maliens âgés de 6 à 59 mois reçoivent trois fois par semaine un gobelet de 300 ml de lait.

Cantine de lait  (c) Wouter Elsen

Lait en poudre

« Les lundis, mercredis et vendredis sont mes jours préférés depuis que je suis arrivée au camp de réfugiés, » raconte Aseïtou, jeune maman malienne arrivée à Goudebo en 2013. « Avec mon fils Ag, je traverse le camp pour aller à la cantine. Comme tous les enfants, il adore le lait. Parfois, il est même impatient et il se fâche quand il doit attendre son tour pour recevoir son gobelet,» explique-t-elle en riant.

Suivant les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés déconseille la distribution de lait en poudre. D’une part, pour éviter les mélanges avec de l’eau contaminée, d’autre part parce que le lait contient beaucoup moins de vitamines sous forme de poudre que le lait frais. Un message que Vétérinaires Sans Frontières essaie de faire passer parmi la population locale à travers des campagnes de sensibilisation.

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La coupole des ONG francophones, le CNCD-11.11.11, dont Vétérinaires Sans Frontières fait partie, se bat contre les inégalités et pour un changement durable. Cette année, la migration se trouve au centre de sa campagne. Car, partout dans le monde, des millions de personnes fuient la guerre, la pauvreté, les inégalités, le changement climatique,… Des causes auxquelles Vétérinaires Sans Frontières fait face au quotidien.