Pour une grande majorité de la population burundaise en milieu rural, obtenir un crédit relève de l’impossible. Encore plus quand il s’agit d’investir dans l’élevage, considéré comme trop risqué par les banques locales. C’est pourquoi Vétérinaires Sans Frontières développe depuis 2014 un programme de crédit-élevage dans le nord du pays. Dans la province de Ngozi, Claude et Donatien en ont bénéficié. En l’espace de quelques années, ils ont découvert une nouvelle voie dont ils osaient à peine rêver : celle de l’entreprenariat.
A la rencontre de Denise, avicultrice modèle au Burundi
Dans les campagnes burundaises, l’élevage de volaille joue un rôle important dans la sécurité alimentaire et économique. Souvent réservée aux femmes, cette activité leur permet de renforcer leur statut social. Mais encore faut-il en maîtriser les rouages. Le parcours de Denise Kansuraheba le prouve : avec la formation adéquate et quelques appuis matériels, l’aviculture peut devenir une activité hautement rémunératrice. Forte de sa réussite, la sexagénaire est aujourd’hui un modèle pour sa communauté.
L’élevage, une revanche pour les femmes au Burundi
Partout où nous travaillons, les femmes occupent une place de choix parmi nos bénéficiaires. Qu’elles soient mères célibataires ou veuves, elles sont souvent plus sujettes à la précarité et sont donc identifiées en priorité par leur communauté pour bénéficier de nos activités. En leur distribuant des chèvres, nous leur offrons la possibilité de prendre leur revanche sur un passé souvent difficile. Normalement réservé aux hommes, l’élevage est aussi un moyen pour elles de s’affranchir de leur condition féminine. Nous avons fait connaissance avec deux d’entre elles, au nord du Burundi.
Le calvaire des éleveurs déplacés par la violence au Burkina Faso
Depuis dix ans, le Burkina Faso sert de terre d’accueil à des centaines de milliers de Maliens qui fuient l’insécurité dans leur pays. Mais ces dernières années, la population burkinabé se voit elle aussi forcée de tout quitter pour échapper à la violence. Hamado Ouedraogo, directeur de nos opérations au Burkina Faso, nous explique comment nos équipes leur viennent en aide et continuent malgré tout à intervenir dans des régions aussi critiques que Sebba, Djibo ou Dori.
L’accès à l’eau : le challenge des éleveurs du Karamoja
Dans le nord-est de l’Ouganda, de nombreux éleveurs n’ont pas accès à une eau propre et potable pour leur famille et leur bétail. C’est pourquoi nous réhabilitons et aménageons des puits de forages, des réservoirs et même un réseau d’eau courante à énergie solaire.
« Je ne parvenais pas à satisfaire la demande des éleveurs »
Au Rwanda, nous aidons des vétérinaires privés à s’installer en région rurale. Solange et Désiré ont ouvert leur pharmacie et leur cabinet vétérinaire à Ntyazo en 2014. Grâce à nos appuis, ils peuvent offrir leurs services à de nombreux éleveurs de cette région reculée.
Au Niger, les centres de collecte facilitent la consommation du lait local
Au Niger, la majorité des produits laitiers sont issus de lait en poudre importé d’Europe. Vétérinaires Sans Frontières facilite la consommation de lait local en aidant des coopératives d’éleveurs à mettre en place des centres de collecte de lait. Grâce à ces centres, les éleveurs nigériens ont un revenu régulier assuré. Nous avons rencontré Boukari, un collecteur de lait, qui nous parle avec fierté de son métier.
Signez la pétition pour un prix du lait équitable
Vétérinaires Sans Frontières lance une pétition pour demander un prix du lait équitable pour les éleveurs en Afrique de l’Ouest. A cause de la concurrence déloyale venue d’Europe, qui déverse ses surplus de lait sous forme de poudre de lait écrémé et réengraissé à l’huile de palme, le lait des éleveurs locaux ne rapporte presque plus rien. Vous signez la pétition ?